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Sur la scène internationale, le cannabis médical est très discuté par les médecins, les scientifiques, ou encore les politiciens. Des études mettent en avant ses bienfaits et de plus en plus de pays le légalisent. Cela fait maintenant 1 mois que la France a débuté l’expérimentation du cannabis thérapeutique. 215 structures volontaires sélectionnées par l’ANSM participeront à cette expérimentation visant à suivre 3.000 patients.
Le décret a tardé à venir, mais le feu vert a enfin été donné
finalement, le décret tant attendu autorisant à suivre 3000 patients pendant 24 mois afin de vérifier les effets du cannabis thérapeutique sur les douleurs neuropathiques a enfin été validé. Cette expérimentation a pour objectif d’évaluer le circuit de prescription et la délivrance du cannabis ainsi que l’adhésion des professionnels de santé et des patients en situation réelle. Elle vise également à récolter des premières données françaises d’efficacité et de sécurité.
Les maladies choisies dans le cadre de l’expérimentation
L’expérimentation porte sur des patients atteints de :
- Certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes.
- Douleurs neuropathiques réfractaires aux thérapies accessibles.
- Situations palliatives.
- Certaines formes d’épilepsie sévères et pharmaco-résistantes.
- Spasticité douloureuse de la sclérose en plaques.
- Certains symptômes rebelles en oncologie liés au cancer ou à ses traitements.
- Autres pathologies du système nerveux central.
Les parcours à suivre
Une fois inclus dans l’expérimentation, les patients seront suivis toujours par des médecins prescripteurs, des professionnels de santé ou encore des pharmaciens ayant suivi des formations. Au cours des 1er, 3e, 6e, 12e et 18e mois de l’expérimentation, les structures de références prendront en charge les consultations longues, dites complexes. Quant aux consultations classiques, dites simples, les médecins de ville des patients assureront la prescription des médicaments tous les 28 jours par ordonnance sécurisée ainsi que le suivi des patients.
Les produits utilisés et les responsables de la prescription
Pour le cannabis médical, la voie d’administration fumée a été exclue formellement par l’ANSM vu les risques pour la santé. Dans le cadre de cette expérimentation, seules donc les formes de médicaments suivantes seront autorisées : les huiles administrées par voie orale et les sommités fleuries de cannabis à vaporiser pour inhalation fournis avec un dispositif de vaporisation spécial. À l’hôpital, des spécialistes assureront la prescription initiale, puis le médecin traitant du patient pourra renouveler le traitement.
Comme la législation française interdit jusqu’à ce jour la culture des plants de cannabis qui contiennent des taux supérieurs à 0,2% de THC, dans un premier temps, les chercheurs devront encore se fournir à l’étranger. Concernant l’expérimentation, 6 mois avant la fin de l’expérimentation, un rapport sera remis au Parlement pour décider si une généralisation de l’utilisation du cannabis médical est réellement possible. Dans l’affirmative, il faudra également définir les conditions.
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